

Firouzja fait plier la Défense française de Vachier-Lagrave et partage la tête avec Wesley So
Les grands maîtres Alireza Firouzja et Wesley So ont lancé en beauté le Superbet Chess Classic Roumanie 2025 avec chacun une victoire lors de la première ronde. Firouzja s’est imposé dans la Partie du jour face à Maxime Vachier-Lagrave, dans un duel franco-français marqué par une lutte stratégique en Défense française. De son côté, Wesley So a profité d’une grossière erreur du Roumain Bogdan-Daniel Deac au 40e coup dans une finale équilibrée.
La confrontation 100 % indienne entre le champion du monde Gukesh Dommaraju et Praggnanandhaa Rameshbabu a été la plus spectaculaire des trois parties nulles de la journée. Gukesh, qui a même eu une position gagnante à un moment, n’a pas su concrétiser. La partie entre Levon Aronian et Nodirbek Abdusattorov a été la plus brève, conclue rapidement par la nulle, tandis que Fabiano Caruana a tenté sans succès d’exploiter un pion de plus dans une finale de tours contre Jan-Krzysztof Duda.
Une semaine après la fin du Superbet Poland Rapid & Blitz 2025, le Grand Chess Tour se poursuit avec sa deuxième étape. Sur les cinq tournois du circuit, trois sont en cadence rapide et blitz ; cette étape à Bucarest, comme la Sinquefield Cup prévue en août, est jouée au format classique. La grande finale se tiendra à São Paulo, marquant une première pour le circuit en Amérique du Sud.
Neuf joueurs participent à l’ensemble du circuit. Cinq d’entre eux ont déjà joué à Varsovie, où Vachier-Lagrave a brillé en terminant deuxième au classement général du GCT. Il est suivi de Praggnanandhaa, Aronian, Firouzja et Duda.
Quatre joueurs entament leur participation au GCT à Bucarest. Caruana tentera de décrocher une troisième victoire consécutive en Roumanie. Pour Gukesh, il s’agit de sa première apparition en cadence classique depuis sa deuxième place au Tata Steel Chess 2025 (hors tournoi Freestyle). Le numéro six mondial Abdusattorov, le champion du GCT 2021 Wesley So (classé onzième mondial) et le meilleur joueur roumain Deac — invité en tant que wildcard — complètent le tableau.
Le contrôle du temps prévoit 90 minutes pour les 40 premiers coups, avec un ajout de 30 minutes pour le reste de la partie, et un incrément de 30 secondes par coup dès le début. Le tournoi se joue à la ronde entre 10 joueurs dans le cadre prestigieux du Grand Hôtel Bucarest.
La cagnotte s’élève à 350 000 dollars, dont 100 000 dollars pour le vainqueur. Mais l’enjeu va au-delà de la récompense immédiate : les joueurs luttent pour accumuler des points GCT, décisifs pour une place dans le Final Four de São Paulo.
Parmi les deux parties décisives, le choc franco-français a captivé par sa qualité et son intensité.
Firouzja 1-0 Vachier-Lagrave
Vainqueur de deux des trois derniers GCT, Firouzja avait déçu en terminant cinquième à Varsovie. Il a déclaré à GM Cristian Chirila : « Je me suis beaucoup préparé pour ce tournoi, je suis très motivé pour gagner. » Jusqu’ici, sa saison 2025 en cadence classique se résumait à quatre nulles en Bundesliga.
Dès le deuxième coup, Vachier-Lagrave a surpris avec 2…e6, transposant rapidement en Défense française après 3.d3. Firouzja a commenté : « Je m’attendais à une surprise, car j’ai de bons résultats contre lui dans la Najdorf… mais j’étais content de ce que j’ai obtenu. »
Le Franco-Iranien a opté pour l’Attaque indienne du roi, une ouverture autrefois prisée par Bobby Fischer, avec le discret mais stratégique 7.a4 pour éviter les grandes lignes théoriques. Son avantage positionnel s’est transformé en attaque. « J’ai vraiment aimé ma manœuvre avec la tour en h4. Elle sécurise mon roi tout en menaçant. C’était élégant. »
So 1-0 Deac
Dans la seconde partie décisive, So a fait preuve d’honnêteté dans l’analyse : « Je n’ai pas bien joué aujourd’hui, mais il a utilisé énormément de temps. » Il a poursuivi : « Il est toujours en zeitnot chaque année et j’avais complètement oublié… Mais quand il a commencé à consommer du temps dans notre partie, ça m’est revenu. »
L’américain a misé sur 38.g5!? pour compliquer la position avant le 40e coup, une stratégie qui a porté ses fruits. Il a même inventé un terme : « l’attaque temporelle », jouant sur la montre de son adversaire. Deux coups plus tard, Deac s’est effondré, juste avant de bénéficier du bonus de 30 minutes.
So a expliqué la pression psychologique exercée : « Il lui restait une minute pour les 15 dernières minutes… étonnamment, ça a suffi. »

Quelle imprimante 3D choisir en 2025 ? Comparatif des meilleurs modèles pour débutants et passionnés
La démocratisation des imprimantes 3D a transformé le rêve en réalité : chacun peut désormais concevoir ses propres objets à la maison. Grâce à une technologie devenue plus accessible et des prix en baisse, l’impression 3D séduit un public toujours plus large. Que ce soit pour réaliser des pièces techniques, des prototypes, des objets décoratifs ou des figurines, il existe un modèle adapté à chaque usage. Voici une sélection de trois imprimantes 3D qui se démarquent par leurs performances, leur fiabilité et leur rapport qualité-prix.
Creality Ender 3 V2 Neo : une référence pour débuter
La Creality Ender 3 V2 Neo est pensée pour les utilisateurs souhaitant s’initier à l’impression 3D dans les meilleures conditions. Préassemblée à 95 %, elle peut être opérationnelle en une dizaine de minutes. Cette version améliorée de la célèbre Ender 3 est équipée d’un extrudeur Bowden tout en métal, plus robuste et offrant une meilleure force d’extrusion. Le châssis a lui aussi été renforcé pour plus de stabilité durant l’impression.
L’extrudeur dispose d’une molette facilitant l’insertion et le retrait du filament. Compatible avec les filaments PLA, ABS et PETG, cette imprimante offre une précision de 100 microns et peut atteindre une vitesse d’impression de 120 mm/s. Le volume maximal est de 220 x 220 x 250 mm.
Son écran couleur de 4,3 pouces (non tactile) propose une interface revisitée, permettant de visualiser les modèles et gérer les impressions directement sur l’appareil. On appréciera également sa carte mère silencieuse, son plateau chauffant et sa plaque PEI magnétique qui facilite le retrait des objets imprimés.
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Filaments : PLA, ABS, PETG
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Volume d’impression : 220 x 220 x 250 mm
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Vitesse maximale : 120 mm/s
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Dimensions : 438 x 424 x 472 mm
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Précision : 100 microns
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Systèmes compatibles : Windows, Mac, Linux
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Poids : 7,8 kg
Anycubic Kobra Neo : l’efficacité à prix doux
L’Anycubic Kobra Neo est une imprimante FDM particulièrement intuitive, idéale pour les débutants mais aussi adaptée aux utilisateurs plus expérimentés. Prémontée en grande partie, elle se distingue par un extrudeur Direct Drive capable d’atteindre 260 °C, assurant une compatibilité avec plusieurs types de filaments : PLA, ABS, PETG et TPU.
Elle dispose d’un plateau chauffant recouvert de PEI et d’un système de nivellement automatique en 25 points, garantissant une impression uniforme dès les premiers essais. Son volume d’impression est de 220 x 220 x 220 mm, pour une vitesse maximale de 100 mm/s. Elle intègre un petit écran de 2,4 pouces pour piloter l’impression en toute simplicité.
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Filaments : PLA, ABS, PETG, TPU
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Volume d’impression : 220 x 220 x 220 mm
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Vitesse maximale : 100 mm/s
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Dimensions : 490 x 445 x 443 mm
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Précision : 100 microns
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Systèmes compatibles : Windows, Mac, Linux
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Poids : 7 kg
Elegoo Mars 3 : la précision de l’impression résine
Pour ceux qui recherchent une précision supérieure, la Elegoo Mars 3 est une imprimante 3D à résine particulièrement recommandée. Semi-assemblée, elle est simple à installer et très conviviale. Grâce à sa technologie mSLA, elle propose une résolution XY de 35 microns, permettant d’obtenir des impressions d’une grande finesse, idéale pour les miniatures ou les prototypes détaillés.
Son écran LCD monochrome Ultra 4K de 6,66 pouces affiche une résolution de 4098 x 2560 pixels, garantissant une définition très précise. Le volume d’impression est certes plus modeste (143 x 89 x 175 mm), mais largement suffisant pour des créations de petite taille. Le logiciel ChituBox Pro, livré avec l’imprimante, permet de gérer les modèles avec efficacité, et l’appareil fonctionne également de manière autonome via un port USB.
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Consommable : résine mSLA
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Volume d’impression : 143 x 89 x 175 mm
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Vitesse : 1,5 à 3 secondes par couche
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Dimensions : 478 x 413 x 485 mm
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Résolution XY : 35 microns (4098 x 2560 px)
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Épaisseur de couche : 100 microns
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Systèmes compatibles : Windows, Mac, Linux
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Poids : 5,2 kg
Conclusion
Que vous soyez débutant ou amateur éclairé, l’offre actuelle en matière d’imprimantes 3D vous permet de trouver un modèle adapté à vos besoins. La Creality Ender 3 V2 Neo, l’Anycubic Kobra Neo et l’Elegoo Mars 3 couvrent chacun des usages différents, allant de l’apprentissage ludique à la réalisation de pièces extrêmement détaillées. L’impression 3D n’a jamais été aussi accessible — il ne vous reste plus qu’à choisir celle qui vous accompagnera dans vos créations.

La sonde Lucy de la NASA capture une image rapprochée d’un astéroïde à la forme étrange
La sonde spatiale Lucy de la NASA a effectué avec succès un survol rapproché de son deuxième astéroïde cible au cours du week-end, révélant des images étonnantes de sa forme allongée et de sa structure à double lobe.
L’astéroïde en question, baptisé Donaldjohanson en hommage à l’anthropologue ayant découvert les fossiles de l’ancêtre humain Lucy, s’est avéré être une binaire de contact. Cela signifie qu’il s’agit d’un objet composite résultant de la fusion de deux corps célestes plus petits lors d’une collision lente. La NASA a décrit sa forme particulière, marquée par des crêtes au niveau de son « cou » étroit, comme ressemblant à deux cornets de glace emboîtés.
« L’astéroïde Donaldjohanson présente une géologie remarquablement complexe », a déclaré Hal Levison, planétologue à l’Institut de recherche sud-ouest (Southwest Research Institute) et chercheur principal de la mission Lucy. « L’étude approfondie de ces structures nous apportera des informations précieuses sur les éléments constitutifs et les processus de collision qui ont mené à la formation des planètes de notre système solaire. »
Le 20 avril, Lucy est passée à seulement 960 kilomètres de Donaldjohanson, prenant une photo toutes les deux secondes environ pendant le survol. Ces images ont confirmé la nature binaire de contact de l’astéroïde. Par ailleurs, les mesures révèlent que Donaldjohanson est légèrement plus grand que ce que l’on pensait, atteignant une longueur de près de 8 kilomètres pour une largeur maximale de 3,5 kilomètres.
Cette rencontre, qui a eu lieu pendant le week-end de Pâques, intervient trois ans et demi après le lancement de la sonde et 17 mois après son premier survol de l’astéroïde Dinkinesh et de sa mini-lune, Selam. Fait remarquable, Selam s’est lui aussi révélé être une binaire de contact.
Pour les scientifiques, ces deux survols dans la ceinture principale d’astéroïdes — située entre les orbites de Mars et de Jupiter — ne sont qu’un prélude à l’objectif principal de la mission Lucy : l’étude détaillée des astéroïdes troyens de Jupiter. Ces corps célestes sont piégés de manière stable dans des points de résonance de l’orbite de Jupiter, en raison de la forte influence gravitationnelle de la planète géante. Aucune sonde n’a encore jamais approché un astéroïde troyen.
Tom Statler, scientifique du programme Lucy à la NASA, souligne que la qualité des premières images témoigne des « capacités impressionnantes » des instruments embarqués. « Le potentiel de Lucy à révéler de nouveaux chapitres de l’histoire de notre système solaire, lorsqu’elle atteindra les astéroïdes troyens, est immense », a-t-il affirmé.
Au cours des prochaines semaines, les scientifiques vont récupérer, traiter et analyser les données issues des différents instruments de la sonde : une caméra monochrome, une caméra couleur, un spectromètre infrarouge et un spectromètre thermique. D’ici là, Lucy poursuivra sa traversée de la ceinture d’astéroïdes, où elle passera la majeure partie de l’année.