Société

Les résultats de Nvidia, un test crucial pour Wall Street après l’euphorie de la Fed

Wall Street aborde la semaine à des niveaux records, portée par un fort optimisme suite aux déclarations du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, qui ont ouvert la voie à une potentielle baisse des taux en septembre. Cependant, cette dynamique sera mise à l’épreuve par la publication très attendue des résultats de Nvidia (NVDA), le géant des semi-conducteurs et leader de l’intelligence artificielle.

Le discours accommodant de Jerome Powell

La semaine dernière s’est terminée en fanfare pour les marchés boursiers. Le catalyseur de cette envolée fut le discours de Jerome Powell lors du symposium de Jackson Hole. Ses propos ont été interprétés par les investisseurs comme un signal clair en faveur d’une baisse des taux d’intérêt dès le mois prochain. Le président de la Fed a notamment souligné que « l’équilibre changeant des risques pourrait justifier un ajustement de notre politique monétaire ». Il a également mis en avant que « les risques de dégradation sur le front de l’emploi augmentent », tout en estimant que l’impact des tarifs douaniers sur l’inflation serait probablement « relativement de courte durée ». Ces mots ont suffi à déclencher une vague d’achats.

Bilan hebdomadaire : des indices au sommet

Cette vague d’optimisme a propulsé le Dow Jones Industrial Average (^DJI) à un nouveau record historique, enregistrant une hausse de 1,5 % sur la semaine. Le S&P 500 (^GSPC) a progressé de 0,3 %, atteignant également des sommets. De son côté, le Nasdaq Composite (^IXIC), après avoir chuté en milieu de semaine, a réussi à limiter ses pertes hebdomadaires à 0,5 %, porté par le rebond de vendredi. Les valeurs de croissance, qui avaient souffert, ont également fortement réduit leurs pertes ou sont repassées dans le vert à la clôture.

Les projecteurs braqués sur Nvidia et l’agenda économique

L’événement majeur de la semaine sera sans conteste la publication des résultats trimestriels de Nvidia, prévue mercredi après la clôture des marchés. Les performances et, surtout, les prévisions du géant des puces auront un impact considérable sur la direction du marché, en particulier pour les valeurs technologiques liées à l’intelligence artificielle et aux semi-conducteurs. Au-delà de Nvidia, le calendrier économique sera également chargé, avec des mises à jour attendues sur l’inflation, la croissance du PIB, les ventes de logements et le moral des consommateurs. D’autres entreprises comme Dell (DELL), Best Buy (BBY) ou encore Dollar General (DG) publieront aussi leurs résultats.

Tendance initiale : prudence en début de semaine

Malgré l’euphorie de vendredi, les contrats à terme sur les principaux indices américains affichent une légère baisse lundi matin, suggérant une ouverture prudente. Les futures sur le Dow Jones reculent de 0,2 %, ceux sur le S&P 500 de 0,25 % et ceux sur le Nasdaq 100 de 0,3 %. Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans est en légère hausse à 4,28 %. Les cryptomonnaies connaissent quant à elles une baisse plus marquée. Il convient de rappeler que l’activité sur les marchés à terme avant l’ouverture ne préjuge pas nécessairement de la tendance de la séance boursière.

Economie

Porsche SE abaisse ses prévisions de bénéfices et se tourne vers le secteur de la défense

La holding Porsche SE, actionnaire majoritaire de Volkswagen, a revu à la baisse ses prévisions de bénéfices pour l’année en cours. Cette décision fait suite aux difficultés rencontrées par ses participations clés, Volkswagen et Porsche AG. Face à un secteur automobile en crise, l’entreprise voit désormais des opportunités de croissance dans le domaine de la défense et de la sécurité.

Des prévisions de bénéfices revues à la baisse

La société, cotée au DAX, anticipe désormais un bénéfice après impôts, hors effets exceptionnels, compris entre 1,6 et 3,6 milliards d’euros. La prévision précédente se situait dans une fourchette de 2,4 à 4,4 milliards d’euros. Cette annonce a eu un impact immédiat sur les marchés, l’action Porsche SE figurant parmi les plus fortes baisses de l’indice allemand en début de séance, avec un recul temporaire de 0,5 %.

Des résultats semestriels en net recul

Cette révision des objectifs s’explique par des performances décevantes au premier semestre. Le bénéfice ajusté de la holding a atteint 1,1 milliard d’euros, soit près de la moitié du résultat enregistré sur la même période l’année précédente. En incluant les variations d’évaluation des participations, le bénéfice net s’est effondré, passant de 2,1 milliards à seulement 0,3 milliard d’euros. L’endettement net, quant à lui, reste maîtrisé, s’élevant à 4,9 milliards d’euros à la mi-année, et la société maintient son objectif de le contenir dans un corridor de 4,9 à 5,4 milliards d’euros d’ici la fin de l’année.

Un secteur automobile confronté à de multiples défis

L’industrie automobile allemande est actuellement sous forte pression. Elle subit les effets combinés des droits de douane américains, d’une demande en forte baisse en Chine – l’un des marchés les plus importants au monde – et du ralentissement de l’économie européenne. La baisse significative des bénéfices de Volkswagen et de Porsche AG au deuxième trimestre a ainsi directement impacté les résultats de la holding Porsche SE. La perte de parts de marché en Chine représente un défi majeur pour l’entreprise, qui détient la majorité des actions ordinaires de Volkswagen et, par conséquent, des parts dans de nombreuses autres marques automobiles allemandes.

Une nouvelle orientation stratégique vers la défense

Face à ces difficultés, Porsche SE cherche des solutions et se tourne vers le secteur de la défense comme relais de croissance. Dans un contexte géopolitique en pleine mutation et face à des besoins croissants en matière de sécurité, l’entreprise estime que ce secteur présente un potentiel de développement considérable dont elle entend profiter. Forte de succès passés, comme sa participation dans la société Isar Aerospace, Porsche SE souhaite investir dans d’autres domaines technologiques. L’entreprise cible notamment les systèmes satellitaires et de capteurs, la cybersécurité et les systèmes logistiques.

Diversification sans changer l’ADN de l’entreprise

Hans Dieter Pötsch, président du directoire de Porsche SE, a précisé cette nouvelle orientation : « Sur notre chemin vers une plateforme d’investissement diversifiée, nous suivons de très près les thèmes de la capacité de défense, de la sécurité et de la résilience européenne. Nous voulons nous engager davantage dans le portefeuille lié à la défense, sans pour autant modifier notre orientation fondamentale vers les technologies de la mobilité et de l’industrie ». Cette stratégie vise à élargir le champ d’action de la holding tout en capitalisant sur son expertise technologique.

Actualités

Un bar secret à Paris : L’Épicier, une expérience cachée à ne pas manquer

À Paris, les bars cachés, aussi appelés speakeasy, continuent de séduire malgré la popularité croissante des terrasses dès que le soleil pointe le bout de son nez. L’Épicier, une nouvelle adresse discrète mais prometteuse, en est la preuve vivante. Situé rue Notre-Dame de Nazareth, ce bar singulier est dissimulé derrière la façade anodine d’une épicerie de quartier.

Un concept signé par une équipe expérimentée

Derrière ce lieu original, on retrouve Marie, Yoan et Tacos, les créateurs du célèbre Lavomatic. Le trio récidive avec un nouveau bar insolite, imaginé comme un passage secret derrière un étal d’épicerie. Mais attention, pour y accéder, il ne suffit pas d’ouvrir une seule porte : une fois l’entrée franchie, une seconde porte dissimule le véritable joyau du lieu.

Une ambiance chaleureuse et décalée

Dès les premiers pas dans L’Épicier, le décor surprend. Au plafond, des lanternes colorées flottent dans une atmosphère tamisée. Le sol est recouvert de tapis orientaux, et les assises varient entre tabourets classiques, balançoires suspendues pour les amateurs d’originalité, et petits sièges bas installés face à des banquettes garnies de coussins moelleux. Les tables basses, quant à elles, sont détournées de leur usage premier, ornées de véritables panneaux STOP, apportant une touche décalée et urbaine à l’ensemble.

Une carte aux accents orientaux

Côté cocktails, la carte propose une véritable invitation au voyage. Les noms des créations évoquent des contrées lointaines, à l’image du mystérieux « Rawhajpoutalah », une composition audacieuse mêlant sirop maison de fève tonka et café, jus de citron, blanc d’œuf, fleur d’oranger, liqueur Kahlúa, whisky et quelques gouttes d’un bitter old fashioned signé Fee Brothers.

Autre coup de cœur : le « Tété du Bled », véritable hommage à la culture marocaine. Présenté dans une théière traditionnelle et accompagné d’un petit verre, ce cocktail mêle habilement Oleo saccharum de citron vert, menthe marocaine fraîche, rhum cubain, soda maison au thé à la menthe et un subtil spray d’absinthe Pernod. Il peut être dégusté en solo ou partagé, selon l’envie.

Une adresse confidentielle mais prometteuse

L’Épicier ne devrait pas rester dans l’ombre bien longtemps. Son concept soigné, son ambiance immersive et sa carte inventive en font déjà l’un des bars les plus intrigants du moment dans la capitale. Une adresse à découvrir sans tarder pour les amateurs de lieux cachés et d’expériences hors du commun.